Outil keychain
I. Introduction
Ce guide ou « cookbook » est orienté pour des distributions de type Debian (dont Ubuntu fait partie), sachant que le principe reste identique sur d’autres distributions Linux. La connexion SSH de chacune des deux machines doit être préalablement configurée et fonctionnelle.
La connexion d’un client SSH vers un serveur SSH est fonction (d’au moins) trois paramètres principaux :
- l’utilisateur distant ;
- l’adresse de la machine distante ;
- le port utilisé pour la connexion.
On appellera « machine A » ou « client » la machine cliente depuis laquelle on cherchera à se connecter sur le serveur SSH de la « machine B ». Les utilisateurs de chaque machine seront nommés respectivement user_a et user_b.
Un tutoriel spécifique à la mise en place d’une connexion SSH se trouve ici.
L’installation du chainage de clés par keychain permettra à l’utilisateur user_a de la machine cliente « machine A » de se connecter sur la « machine B » en tant que user_b sans entrer de mot de passe ou de passphrase.
L’intérêt principal est d’éviter d’entrer un mot de passe ou une passphrase à chaque connexion SSH mais seulement une fois, lors du lancement de votre « machine A », et pas du tout pour vos shells en tâches de fond.
Une application possible est de pouvoir utiliser les ressources du serveur SSH au travers de scripts shell. Par exemple, les scripts de sauvegarde (avec les commandes scp ou rsync utilisant elles-mêmes le protocole SSH) d’une « machine A » vers une « machine B » pourront alors être lancés en tâches de fond (cronjob) sans avoir à se soucier de quoi que ce soit. Presque le bonheur ! On verra comment réaliser cela dans un exemple en fin de ce tutoriel.
Attention cependant à conserver une configuration sécurisée, notamment si vous êtes plusieurs utilisateurs sur la même machine cliente. En particulier, l’utilisateur root
ne doit jamais disposer de ce mode de connexion « automatisée ».
Attention cependant à conserver une configuration sécurisée, notamment si vous êtes plusieurs utilisateurs sur la même machine cliente. En particulier, l’utilisateur root ne doit jamais disposer de ce mode de connexion « automatisée ».
Tout le tutoriel est réalisé en ligne de commande mais ces manipulations sont également possibles en mode graphique.
II. Prérequis
L’utilisateur root est requis pour la plupart des installations ci-dessous, même si je n’évoque ou n’explicite pas l’utilisation de « sudo
», à envisager dans le cas des distributions Ubuntu. Les utilisateurs user_a et user_b devront exister sur chacune des deux machines, disposer de leurs répertoires HOME (man adduser
) respectifs, et idéalement être autorisés à exécuter du script bash (vous pouvez vérifier que c’est le cas dans /etc/passwd
).
Attention cependant à conserver une configuration sécurisée, notamment si vous êtes plusieurs utilisateurs sur la même machine cliente. En particulier, l’utilisateur root
ne doit jamais disposer de ce mode de connexion « automatisée ».
Exemple sur la machine A
sudo adduser user_a cat /etc/passwd #... d'autres utilisateurs listés user_a:x:1003:1003:,,,:/home/user_a:/bin/bash
II-A. Installer les paquets nécessaires
Machine A : ligne de commande en tant que root
aptitude install ssh openssh-client keychain
Machine B : ligne de commande en tant que root
aptitude install ssh openssh-client keychain
- S’il s’agit d’une réinstallation, pensez bien à stopper tous les processus SSH et « purger » l’installation existante avant de procéder à la réinstallation (
man aptitude
), - aptitude a disparu des installations standards depuis la version ubuntu 10.10. Il faut donc l’installer si vous êtes dans ce cas (avec
sudo apt-get
pour les “ubuntistes“).
II-B. Configurer votre client et serveur SSH
Le but ici n’est pas tant de vous expliquer le détail de la configuration d’un client et d’un serveur SSH que d’attirer votre attention sur quelques aspects minimalistes de sécurité nécessaires et préalables aux exemples et explications qui suivront.
Les fichiers de configuration concernés :
Machine A : fichier de configuration côté client SSH
/etc/ssh/ssh_config
Machine B : fichier de configuration côté serveur du daemon (ou service) SSH
/etc/ssh/sshd_config
- Le chemin peut différer quelque peu selon votre distribution. Une petite recherche en ligne de commande (
find /etc -type f -name ssh*_
) vous orientera sur le chemin de ces fichiers. - Après modification de la configuration du daemon SSH (
sshd_config
), comme indiqué ici, il faut redémarrer le service pour prendre en compte les changements de configuration.
II-B-1. Changer le port d’écoute du serveur SSH
Il est vivement recommandé de changer le port d’échange SSH tant les tentatives de connexion sur le port SSH standard sont fréquentes par les hackeurs du dimanche : pas bien violent mais énervant, et potentiellement destructeur. Ceci est d’autant plus applicable si vous n’avez pas un pare-feu robuste, voire pas de pare-feu du tout (hormis celui de la box de votre FAI par exemple). Auquel cas vous devriez envisager au minimum l’installation et la configuration de iptables
et fail2ban
, ou similaires selon votre distribution.
Pour les exemples et explications ci-dessous, nous utiliserons donc le port d’écoute 222 au lieu du port SSH par défaut 22 (mais choisissez de préférence un autre port – parmi les ports valides et disponibles – pour votre propre configuration tant cette « variante » est souvent utilisée) :
machine B : vim /etc/ssh/sshd_config
#
trouver
et
modifier
la
ligne
«Port
22»
comme
suit
:
Port222
Editeur
La modification est à effectuer en étant connecté en root. J’utilise ici vim comme éditeur de texte en ligne de commande (dans un terminal) mais vi, nano ou même gedit (en mode graphique) font tout aussi bien l’affaire selon vos habitudes ou préférences.Autres ports utilisablesVous ne pouvez pas choisir n’importe quel port en alternative au port 22. Contrôlez les ports réservés (cat/etc/services) ou ceux déjà utilisés avec netstat -tulp sur votre machine.
II-B-2. Utiliser le protocole SSH version 2
Vous verrez encore la possibilité d’utiliser le protocole SSH en version 1 dans vos fichiers de configuration du serveur SSH pour des raisons de compatibilité ascendante, mais il est vivement recommandé de ne plus utiliser ce protocole au profit du seul protocole SSH en version 2, car il a des défauts de conception qui facilitent le crack de mots de passe. Pour les curieux (-ses), les différences entre les deux protocoles sont décrites ici.
machine B : vim /etc/ssh/sshd_config
# s'assurer que cette ligne ne soit pas commentée # et supprimer le «protocole 1» s'il apparaît en seconde option # tel que dans cette ligne : Protocol 2,1 Protocol 2
II-B-3. Interdire la connexion SSH en tant qu’utilisateur root
Comme bien décrit dans ce tutoriel que je me permets de répéter quasiment mot pour mot pour l’occasion :
« Les scripts automatisés (notamment) qui tentent de se connecter par SSH sur vos serveurs utilisent principalement les logins couramment utilisés dont [l’utilisateur] root fait bien sûr partie. Le fait de laisser l’accès à [l’utilisateur] root par [une connexion] SSH fait gagner une étape à un pirate qui souhaite s’introduire dans votre système. En effet, le fait de bloquer l’accès à [l’utilisateur] root entraîne la nécessité à un pirate de trouver un nom d’utilisateur autre, existant sur votre système. Sans cela, le pirate dispose donc du nom d’utilisateur, il ne lui reste plus qu’à trouver le mot de passe de [l’utilisateur] root pour s’introduire [par effraction dans votre système]. »
machine B : vim /etc/ssh/sshd_config
# S'assurer que l'option est décommentée et réglée sur «No» PermitRootLogin no
N’oubliez pas de relancer le daemon (en français : démon, ou « service ») ssh afin que ces modifications soient prises en compte.
machine B : relancer le daemon ssh en tant que root
/etc/init.d/ssh stop /etc/init.d/ssh start # ou en alternative : /etc/init.d/ssh reload
Vérifions que le port d’écoute est bien actif en ipv4 (et en ipv6 si actif)
machine B : vérifier le port d’écoute SSH
netstat -na | grep 222 tcp 0 0 0.0.0.0:222 0.0.0.0:* LISTEN tcp6 0 0 :::222 :::* LISTEN
II-B-4. Autres recommandations de sécurité
Cela peut paraître évident, mais il est inutile d’utiliser une connexion sécurisée en SSH si vous avez des trous béants de sécurité par ailleurs : il s’agit donc de s’assurer que ces failles éventuelles disparaissent de votre configuration, présentes par défaut sur une distribution debian lenny par exemple.
Nous supposerons que nmap n’est pas installé et nous supprimerons les services telnet, portmap et inetd, et nous interdirons l’accès au compilateur éventuel (gcc), aux installateurs (apt-get, aptitude et dpkg) à tout autre utilisateur que root par un petit script shell :
Machine B : connecté en root dans un terminal, exécutez ce script |
|
![]() |
|
![]() | Insérer ce bout de script dans votre script principal de mise en production d’un serveur peut s’avérer utile. Bien sûr, n’oubliez pas de rendre le script lisible et exécutable uniquement pour l’utilisateur root ou votre compte administrateur. |
![]() | Ces quelques recommandations sont nécessaires mais loin d’être suffisantes pour sécuriser un serveur. Entre autres, il convient de rappeler trois actions indispensables :
Pour les distributions debian, voir également |
III. Installer et configurer le chainage des clés
Bon, on y est maintenant. Comme évoqué, le chainage des clés par keychain permettra une connexion SSH sans entrer de mot de passe (passphrase), sauf en cas de redémarrage de la machine cliente.
III-A. Générer un jeu de clés publique et privée
On utilisera ssh-keygen afin de générer un jeu de clés sur la machine cliente, qui pourra ainsi échanger sa clé publique avec la machine serveur et être autorisée à se connecter sur celle-ci.
![]() | Deux algorithmes de chiffrement sont disponibles avec l’outil que nous utiliserons :
À taille identique de clés, la difficulté pour casser les clés est la même pour les deux algorithmes. Il y a deux différences principales entre ces algorithmes :
En conclusion, les différences sont minces et le choix est donc dans l’épaisseur du trait. Il doit plutôt porter sur la taille de la clé servant à la signature. 1024 bits sont a priori suffisants, donc nous utiliserons ici la clé DSA. Utilisez l’algorithme RSA si vous souhaitez chiffrer sur 2048 ou 4096 bits. |
![]() | On quitte l’utilisateur root (ou les commandes sudo de votre compte administrateur) et on se connecte avec le compte de l’utilisateur user_a de la machine cliente. |
![]() | Pour la passphrase:
|
Machine A : tester la robustesse des mots de passe |
|
Machine A : connecté en tant que user_a dans un terminal |
|
![]() | Vérification des permissions sur le jeu de clés : ls -lstha ./.ssh/ 4,0K -rw-—— 1 user_a user_a 736 2011-05-21 09:12 id_dsa_dvp 4,0K –rw-r–r— 1 user_a user_a 612 2011-05-21 09:12 id_dsa_dvp.pubCe qui signifie : |
- accès à la clé privée en lecture/écriture uniquement pour l’utilisateur user_a (chmod 600) ;
- accès à la clé publique en lecture/écriture pour l’utilisateur user_a et en lecture seule pour les autres (chmod 644).
![]() | Vous pouvez changer a posteriori la passphrase en utilisant l’option -p comme suit : ssh-keygen -pÀ noter que vous devrez effectuer à nouveau les étapes qui suivent si vous opérez le changement de passphrase et que vous souhaitez automatiser la connexion. |
III-B. Autoriser la clé publique de A sur le serveur B
À ce stade, on ne peut pas encore se connecter à la machine B sans entrer de passphrase.
Il faut informer le serveur que la clé publique de la machine A est autorisée pour initier une connexion SSH.
Pour cela, il faut copier la clef publique de l’utilisateur user_a de la machine cliente dans le fichier ~/.ssh/authorized_keys de la machine B (serveur SSH) à laquelle l’utilisateur user_a voudra se connecter depuis sa machine A via le protocole SSH. Tout s’opère donc depuis la machine cliente.
Sur les distributions de type debian, on peut utiliser la commande toute faite ssh-copy-id :
Machine A : copier la clé publique sur la machine B dans les clés autorisées |
|
En alternative pour les autres distributions, mais également valable pour les debian :
Machine A : copier la clé publique sur la machine B dans les clés autorisées |
|
Enfin, on vérifie que la clé publique de la machine A ait bien été ajoutée aux clés autorisées sur la machine B :
Machine A : vérifier le résultat |
|
III-C. Vérifier et tester la connexion SSH
À ce stade, on a d’ores et déjà utilisé la connexion SSH pour copier la clé publique de l’utilisateur user_a vers la machine B. Vous avez donc pu rencontrer quelques problèmes dès cette étape, pour lesquels on va essayer d’anticiper les solutions possibles. Sachant que la plupart du temps, ce type de problème est lié à la configuration de votre client SSH (machine A), et dans une moindre mesure, parfois à votre serveur SSH (machine B).
![]() | Pensez à utiliser le mode verbeux de la commande ssh, cela vous aidera à résoudre les problèmes éventuels ou à poser vos questions sur les forums avec des éléments concrets : ssh -p 222 -vvv user_b@machineB |
![]() | Pensez à vérifier les points suivants :
|
Host Key verification failed
C’est vraisemblablement l’erreur la plus commune. Plusieurs raisons peuvent causer cette erreur. Plutôt que de les évoquer de façon exhaustive, je vous propose une solution potentielle, ou tout du moins une configuration minimaliste du client, évitant tout risque de destruction massive : le principe est de créer une configuration client spécifique pour l’utilisateur user_a afin d’éviter les erreurs de manipulations et de mettre ainsi en péril votre configuration.
Voilà un exemple de configuration SSH cliente et de son mode d’utilisation :
Machine A : configuration SSH client |
|
Machine A : utilisation de la configuration spécifique de l’utilisateur user_a |
|
Autres problèmes fréquents :
- oubli de recharger la configuration ssh côté serveur après avoir effectué des modifications (taper /etc/init.d/ssh reload) ;
- permissions incorrectes sur les répertoires et fichiers SSH : cela peut être le cas si vous n’avez pas utilisé les moyens standards (ssh-copy-id par exemple). Auquel cas il faudrait rétablir la situation telle que décrite ci-dessous :
Machine cliente « A » (propriétaire : user_a) | Machine serveur SSH « B » (propriétaire : user_b) | ||
fichier ou répertoire | droits | fichier ou répertoire | droits |
fichier: Clé privée | 700 | Répertoire /home/user_b/.ssh | 700 |
fichier: Clé publique | 600 | fichier : /home/user_b/.ssh/authorized_keys | 600 |
fichier: known_hosts | 644 | Recharger la configuration en cas de modification : /etc/init.d/ssh reload | – |
III-D. Automatiser le processus de connexion par session
Afin d’éviter de ressaisir systématiquement sa passphrase à chaque connexion lors la session de l’utilisateur user_a de la machine cliente, il faut utiliser ssh-agent, qui conservera la clef en mémoire.
Il faudra alors informer l’agent SSH de l’existence de votre clé par la commande ssh-add. Quand on lancera la connexion SSH, l’agent SSH communiquera la clé publique au processus SSH afin d’assurer les échanges de clés et donc la connexion.
Le seul bémol (mais qui est aussi un gage de sécurité) est que ce processus d’automatisation est valide uniquement pendant la durée de votre session. Nous verrons dans les étapes suivantes comment le rendre persistant.
Machine A: lancer l’agent SSH |
|
Machine A: communiquer la clé à l’agent SSH |
|
C’est évident mais je préfère le rappeler : il faut entrer la même passphrase que celle que vous aviez pris le soin de noter lors de sa création.
III-E. Une connectivité plus « permanente »
III-E-1. Pour la ligne de commande
Il y a deux solutions principales pour éviter de recommencer l’ajout de la clé à l’agent SSH à chaque nouvelle ouverture de session :
- intégrer l’agent SSH ssh-agent directement dans le profil utilisateur ;
- utiliser l’outil keychain.
On ne décrira pas la première solution car elle est très bien expliquée ici.
Focalisons notre attention sur l’outil keychain disponible dans la majorité des distributions Linux (par exemple, disponible pour Debian, Ubuntu, Gentoo, Mandriva) :
Machine A : lancer keychain à la connexion en ligne de commande |
|
![]() | La passphrase de la clé d’identification de la machine A et le mot de passe de l’utilisateur user_b ne vous seront plus demandés. Seule la passphrase vous sera demandée, et ceci uniquement dans le cas du redémarrage de la machine A. |
III-E-2. Pour vos scripts bash
Aussi bien pour vos scripts lancés manuellement que ceux lancés en tâche de fond (cronjobs), il faut lancer l’agent SSH. Pour cela, il suffit d’ajouter quelques lignes en début de script (bash) :
Machine A : script bash |
|
![]() |
|
III-F. Connexions chainées avec les machines A, B, C
Une remarque s’impose sur la connexion SSH d’une machine A vers une machine C en passant par la machine B. Dans ce cas, il faut que le couple des machines B/C soit configuré comme on l’a fait précédemment pour le couple A/B, et utiliser l’option -A afin de transmettre l’agent SSH :
Machine A : shell |
|
IV. Exemple d’utilisation : sauvegarde distante
On se restreint à la sauvegarde de quelques répertoires choisis d’une machine cliente « A » vers une machine serveur « B » en utilisant rsync. Sachant que rsync utilise le protocole SSH, on va ainsi pouvoir écrire un petit script de sauvegarde automatique.
IV-A. Configuration
On conserve la même configuration que précédemment (machines A et B avec les utilisateurs user_a et user_b) et on installe rsync.
Machine A : installer rsync |
|
Machine B : créer un répertoire de backup pour le user_b |
|
IV-B. Script de sauvegarde (rsync)
On va distinguer deux points : le script lui-même et son automatisation.
IV-B-1. Créez le script de sauvegarde
Machine A : script shell « /etc/cron.daily/remotebackup » |
|
Et voilà le fichier contenant les répertoires à exclure de la copie synchronisée. Dans notre cas de sauvegarde du répertoire /home de l’utilisateur user_a, c’est inutile, mais il peut être intéressant de voir comment vous pouvez exclure des sous-répertoires de votre répertoire /home, ou d’autres répertoires, si vous étendez la portée de la sauvegarde :
Machine A : créer un fichier des répertoires à exclure de la synchronisation |
|
![]() | N’oubliez pas de rendre le script bash exécutable par l’utilisateur :
|
![]() | Évitez les noms exotiques et les extensions pour les noms de fichiers exécutés en tant que tâche automatisée (crontab).Notamment, les distributions debian n’autorisent pas les points dans les noms de fichiers placés dans /etc/cron.(d|daily|weekly|monthly). |
Quelques explications du script :
On ne copie pas un répertoire local vers un autre répertoire distant (man scp), mais on lance une copie incrémentale synchronisée (man rsync) entre le répertoire source /home de l’utilisateur user_a de la machine A et le répertoire de destination /home/user_b/backup. À moins d’être utilisée comme un service, la commande rsync n’a pas besoin qu’on lui spécifie le port SSH et reprend d’elle-même la configuration (et le protocole) de SSH. On aura vérifié dans le script, préalablement à la synchronisation, que d’autres opérations du même type (d’autres processus rsync) ne sont pas en cours d’exécution : si tel est le cas, on attend patiemment qu’elles soient terminées pour ne pas surcharger le CPU et surtout, saturer la bande passante. Si ce délai d’attente TIMEOUT est dépassé, on ne lance pas la synchronisation.
IV-B-2. Automatiser le lancement du script
Passez le script en tâche de fond automatisée pour l’utilisateur user_a. Par exemple, on lance une sauvegarde tous les jours à 23h50 par exemple. Pour les distributions de type debian, l’utilisation de la table des tâches planifiées (crontab) est un peu particulière (l’utilisation est simplifiée) :
Machine A : table des tâches du user_a |
|
V. Résumé
shell |
|
J’espère que vous aurez trouvé ce tutoriel complet, clair et utile.
Merci également à Thibault Cuvelier, Raymond alias ram-0000 et Jonathan Courtois pour les avis techniques et à Claude LELOUP pour la correction orthographique.
Source: developpez.com